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BICHON HAVANAIS
Autres noms : Havanais ou Chien de Soie de la Havane
Noms d'origine : Bichon Habanero ou Bichon Havanês
Pays d'origine : Cuba
Groupe : Chien d’agrément et de compagnie
Sommaire
Informations sur cette race
Qualités du Bichon Havanais
Tempérament du Bichon Havanais
Affectueux
Calme
Facile à éduquer
Joueur
Peut rester seul
Protecteur
S'entend avec d'autres animaux
Sociable
Sociabilité du Bichon Havanais
Avec les enfants
Le Bichon Havanais au quotidien
A peu besoin d'exercice
Aboie peu
Vit longtemps
Santé robuste
Nécessite peu d'entretien
Perd peu de poils
Bave peu
Mange peu
Peu enclin à l'obésité
Le Bichon Havanais : pour qui ?
Avec des enfants
En appartement
Comme premier chien
Pour une personne peu disponible
Pour une personne sportive
Pour une personne âgée
Pour petit budget
Caractéristiques du Bichon Havanais
Espérance de vie
15 ans
Poids de la femelle
De 5 à 5 kg
Poids du mâle
De 5 à 6 kg
Taille de la femelle
De 23 à 27 cm
Taille du mâle
De 23 à 27 cm
Apparence du Bichon Havanais
Le Bichon Havanais est un petit chien gracieux. Il a toujours l’air de sautiller lorsqu’il se déplace, et sa démarche souple et légère semble refléter son caractère toujours joyeux ainsi que sa bonne humeur.
Son corps a une longueur légèrement supérieure à la hauteur au garrot. Le dos est droit, la croupe inclinée et les côtes bien cintrées, donnant sur une ligne du dessous relevée.
La queue est en forme de crosse, ou bien enroulée sur le dos chez certains individus. Dans tous les cas, elle comporte de longs poils.
Portées par des os solides, les pattes sont bien parallèles et droites vues de face. Elles possèdent des pieds relativement allongés, mais bien compacts.
Quant à la tête du Bichon Havanais, elle est large et de longueur moyenne. Le crâne est plat et laisse apparaitre un front peu élevé.
Les oreilles sont implantées relativement haut sur la tête et tombent le long de ses joues plates. Elles se terminent par une pointe qui reste toutefois assez peu marquée.
Les yeux sont plutôt grands, en forme d’amande et de couleur brune - les teintes les plus foncées sont d’ailleurs préférées. Ils lui donnent un regard doux et aimable.
Le museau s’amenuise progressivement jusqu’à une truffe de couleur noire ou marron. Il domine des lèvres fines et bien tendues, qui recouvrent des mâchoires articulées en ciseaux. Pour des raisons esthétiques, il est préférable que toutes les dents soient présentes, mais un certain nombre de représentants de la race ne disposent pas de molaires et/ou de prémolaires – sans pour autant que cela ne les gêne réellement au quotidien.
Le pelage du Bichon Havanais se compose d’une double couche de poils soyeuse et duveteuse : un sous-poil assez court et à la texture laineuse, ainsi qu’un poil de couverture bien plus long, puisqu’il peut atteindre jusqu’à 18 cm lorsqu’il n’est pas coupé. Il peut être lisse ou ondulé, bien que le poil ondulé soit en général préféré lors des expositions.
Du fait d’un gène récessif apparu de manière spontanée, certains sujets – une minorité – gardent toutefois des poils de couverture courts. Ils sont appelés « Shavanese », ou Havanais à Poil Court. Néanmoins, ce trait physique n’est pas vraiment apprécié par les éleveurs, qui écartent en général de la reproduction les sujets qui naissent ainsi. Cette particularité est d’autant moins recherchée qu’elle n’est pas acceptée par le standard de la race.
Par ailleurs, contrairement à l’ensemble des autres races de bichons, le Havanais peut présenter d’autres coloris que le blanc. D’ailleurs, rares sont les représentants de la race arborant cette couleur de robe. Il se décline ainsi en diverses teintes : fauve dans toutes ses nuances, noir, brun havane, tabac ou encore brun rougeâtre. A chaque fois, des taches blanches sont admises. En outre, les sujets présentant une couleur fauve peuvent également porter de légères charbonnures.
Enfin, mâles et femelles font globalement le même poids et la même taille, si bien que le dimorphisme sexuel n’est que très peu marqué chez cette race.
Taille & poids du Bichon Havanais
Taille du mâle
De 23 à 27 cm
Taille de la femelle
De 23 à 27 cm
Poids du mâle
De 5 à 6 kg
Poids de la femelle
De 5 à 5 kg
Standard du Bichon Havanais
Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Bichon Havanais doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :
- Standard FCI (Fédération Cynologique Internationale)
- Standard CCC (Club Canin Canadien / Canadian Kennel Club)
- Standard KC (The Kennel Club)
- Standard AKC (American Kennel Club)
Variétés du Bichon Havanais
Au cours des années 80, des éleveurs allemands de Bichons Havanais identifièrent, dans certaines de leurs portées, des chiots au poil naturellement court. Il fut établi plus tard que cette particularité résulte d’une mutation héréditaire naturelle associée à un gène récessif. Les individus arborant un tel pelage furent par la suite nommés Shavanese.
Même s’ils plaisent à certaines personnes, les éleveurs les considèrent généralement comme tout à fait indésirables, et prennent soin de les écarter de la reproduction. De fait, bien que cette mutation soit naturelle et observable dans la plupart des portées, le Shavanese n’est pas considéré comme une variété officielle de la race, ni même d’ailleurs accepté par les différents standards.
En tout état de cause, la longueur de son pelage est la seule chose qui le différencie d’un Bichon Havanais « normal » : pour le reste, il a le même tempérament et les mêmes attributs physiques.
L’histoire du Bichon Havanais
Comme tous les chiens de type bichon, à l’instar par exemple du Coton de Tuléar, du Bichon Bolonais ou encore du Bichon Maltais, le Bichon Havanais puise ses origines à l’ouest de la Méditerranée, le long du littoral espagnol et italien.
Il existe plusieurs théories concernant son apparition. Selon certains historiens, il descend du Bichon de Tenerife, qui fut amené à Cuba à partir du 18ème siècle, lorsqu’un certain nombre de colons commencèrent à s’installer sur l’île. D’autres estiment qu’il descend de Barbets Français et de Caniches élevés en France avant d’être emmenés à Cuba par des colons espagnols, toujours au cours du 18ème siècle. Cette hypothèse est toutefois bien moins plausible que la première.
Quoi qu’il en soit, dès leur arrivée sur l’île, ses ancêtres évoluèrent pour s’adapter notamment au climat, développant un pelage isolant et léger permettant de mieux tolérer la chaleur. Ils furent aussi croisés avec des Blanquitos de la Habana, un autre chien de type bichon qui était déjà implanté sur l’île, mais a depuis disparu. D’autres croisements furent probablement effectués avec des Bichons Maltais, eux-aussi importés par des colons. Le tout aboutit à un chien davantage massif, rustique et robuste.
En outre, Cuba subissait à cette époque des restrictions commerciales imposées par l’Espagne, et resta isolée pendant un certain temps : cela facilita le développement d’une race spécifiquement locale. Dans le courant du 18ème siècle, on commença ainsi à parler de Bichon Havanais pour le désigner, en référence à la ville de La Havane, la capitale de Cuba. Il se différenciait des autres chiens de type bichon par son pelage, qui était plus lisse et pouvait arborer des couleurs autres que blanches, ainsi que par sa morphologie. En effet, il était tout à la fois plus petit et plus massif qu’eux.
Au début du 19ème siècle, le Bichon Havanais était devenu un animal de compagnie très apprécié des familles aristocratiques cubaines. Des voyageurs européens de passage tombèrent également sous son charme, et certains en ramenèrent en Angleterre, en Espagne et en France : c’est ainsi qu’il devint également à la mode en Europe au milieu du siècle. L’écrivain Charles Dickens (1812 – 1870) et la reine Victoria (1819 – 1901) firent partie des célébrités qui en possédaient et appréciaient tout particulièrement cette race.
Après la révolution cubaine de 1959, elle connut des moments difficiles. En effet, ses effectifs diminuèrent grandement, au point qu’elle passa même au bord de l’extinction. Certains sujets accompagnèrent toutefois des personnes fuyant le chaos et s’exilant à l’étranger, notamment dans l’État de Floride, aux États-Unis. Les tensions diplomatiques parfois très fortes n’empêchèrent pas le Bichon Havanais de commencer à se faire connaître dans le pays. D’ailleurs, la race doit probablement son salut aux individus emmenés aux États-Unis, car les troubles dans son territoire d’origine y provoquèrent une baisse drastique de ses effectifs. De fait, bien qu’elle continuât d’être présente à Cuba au cours de cette période, ce furent surtout des passionnés américains qui reprirent le flambeau de l’élevage à ce moment de l’histoire.
Les spécialistes soulignent en particulier l’importance de 11 spécimens nés sur l’île et ayant accompagné par la suite leurs maîtres aux États-Unis : ils servirent de base à la sélection effectuée pour constituer de nouvelles lignées. En effet, ces 11 chiens furent pris en charge dans les années 70 par les Goodale, un couple d’éleveurs américains. Charmés par l’intelligence de la race, sa nature affectueuse et sa grande résistance au climat chaud et humide de Floride, ils firent naître des chiots à partir de la dizaine d’individus qu’ils possédaient et mirent au point un programme d’élevage qui s’avéra déterminant. En effet, c’est grâce à leur travail que le Bichon Havanais connut une nouvelle vie aux États-Unis et que de nouvelles lignées y virent le jour, basées sur des chiens nés à Cuba. Les premières naissances eurent lieu en 1974, et un club de race, le Havanese Club of America (HCA), fut créé en 1979. Très rapidement, il passa de 9 à plus de 400 membres, ce qui montre bien à quel point ce chien trouva rapidement un public.
La reconnaissance du Bichon Havanais
Même si ce pays joua un rôle décisif dans la survie de la race, la reconnaissance officielle du Bichon Havanais aux États-Unis n’intervint que de manière tardive. Il fallut en effet attendre 1991 pour que le United Kennel Club (UKC) franchisse le pas. L’autre organisme local de référence, l’American Kennel Club (AKC), en fit de même 5 ans plus tard, en 1996.
Le Club Canin Canadien (CCC) suivit en 1999.
À l’inverse, la Fédération Cynologique Internationale (FCI) se distingua en reconnaissant le Bichon Havanais dès 1963. Cela contribua notamment à sa diffusion en Europe, où la race ne bénéficiait plus vraiment de la même popularité que celle qu’elle avait connu dans la deuxième moitié du 19ème siècle.
Au Royaume-Uni, elle fut reconnue par le prestigieux et influent Kennel Club en 1993.
Plus largement, le Bichon Havanais est aujourd’hui reconnu par l’ensemble des institutions internationales et nationales d’envergure, aux quatre coins du monde.
La situation du Bichon Havanais à Cuba
À Cuba, la fuite notamment d’un grand nombre d’aristocrates (ceux-là même qui constituaient la principale population de propriétaires de ce chien) vers les États-Unis et ailleurs aurait pu faire craindre une disparition de la race dans le pays.
Elle fut toutefois évitée, car tous les propriétaires de Bichons Havanais ne partirent pas, et quelques élevages continuèrent d’exister. En 1991 fut même créé le Club Cubano del Bichon Habanero (CCBH) dans le but de promouvoir la race, de la protéger et d’encourager son développement. Par ailleurs, elle est bien sûr reconnue par l’organisme cynophile national, la Federacion Cinologica de Cuba (FCC).
Aujourd’hui, le Bichon Havanais est considéré comme la race nationale de Cuba – il est d’ailleurs la seule originaire de ce pays). Il est évidemment reconnu par l’organisme cynophile nationale, la Federacion Cinologica de Cuba (FCC). Les passionnés espèrent à présent que la reprise des relations entre les États-Unis et l’île permettra d’effectuer des échanges de chiens afin d’élargir le pool génétique des lignées, qu’elles soient cubaines ou états-uniennes.
Caractère du Bichon Havanais
Le Bichon Havanais est un petit chien brillant et éveillé, très facile à vivre. Il se montre toujours affectueux, d'un naturel joyeux, charmeur, enjoué, à l’image de sa démarche sautillante. En outre, il aime être au centre de l’attention : pour ne jamais se voir ignoré, il n’hésite pas à user d’humour et faire le clown. Tout concourt donc à ce qu’il se convertisse rapidement en meilleur ami de son propriétaire, et il a une réelle capacité à ponctuer de bons moments les journées de ce dernier – même les plus tristes.
Bien souvent, il choisit une personne en particulier du foyer qu’il considère comme sa référente – généralement celle qui s’occupe le plus souvent de lui. Il est capable de rester collé à elle des heures durant, justifiant parfaitement son surnom de « chien Velcro ». Cela dit, il aime interagir également avec les autres membres de sa famille.
C’est le cas notamment des enfants, qu’il apprécie tout particulièrement, et avec qui il est capable de jouer des heures durant. Néanmoins, sa petite taille le rend particulièrement exposé à d’éventuelles blessures causées involontairement par des tout-petits qui ne savent pas comment se comporter respectueusement avec un chien ; mieux vaut donc qu’ils aient déjà un certain âge. En tout état de cause, pour le bien de chacun des protagonistes, un chien ne doit jamais être laissé avec un très jeune enfant sans la surveillance d’un adulte, et cela vaut quelle que soit la race de l’animal.
Par ailleurs, le Bichon Havanais est une race de chien très sociable, car il n’y a pas qu’avec les humains de son foyer qu’il s’entend généralement à merveille. Qu’il s’agisse de les croiser au gré de ses promenades ou de vivre avec au quotidien, il s’accorde très bien avec ses congénères ainsi qu’avec les représentants d’autres espèces : chats, rongeurs, oiseaux... Il ne se montre pas particulièrement dominant et entretient généralement de bonnes relations avec tout le monde. Toutefois, sa petite taille fait qu’il court le risque d’être blessé malencontreusement lorsqu’il joue avec un chien beaucoup plus grand que lui.
Cette sociabilité s’étend également aux humains, y compris ceux qu’il ne connaît guère : même si certains sujets se montrent parfois timides et distants dans un premier temps, il accepte assez rapidement les personnes étrangères. Autant dire qu’il serait illusoire d’espérer en faire un gardien, puisque chercher à repousser voire faire fuir un inconnu n’est pas du tout dans ses gènes. En revanche, il a le réflexe d’aboyer lorsqu’une personne inconnue arrive chez lui, ce qui en fait un bon chien d’alerte.
Ce côté sociable a aussi pour corollaire qu’il déteste la solitude. En effet, il recherche sans cesse la proximité de son maître et de sa famille, exigeant donc beaucoup d'attention de leur part. Il peut donc facilement souffrir de problèmes d’anxiété de séparation s’il a des propriétaires souvent et longuement absents, par exemple s’ils travaillent à l’extérieur tous les jours de la semaine. Lui faire partager son foyer avec un autre animal est un excellent moyen de réduire le risque d’anxiété de séparation lors des absences de ses maîtres. À défaut, il faut au moins veiller à ce qu’il ait des jouets à sa disposition. Quoi qu’il en soit, s’il s’ennuie ou passe trop de temps seul à son goût, il a de grandes chances de devenir destructeur et endommager un certain nombre d’objets dans la maison. Certains représentants de la race deviennent aussi très bruyants, allant jusqu’à gémir ou aboyer toute la journée.
S’il n’est donc pas vraiment adapté pour des personnes qui passent le plus clair de leur temps en dehors de leur domicile, il est en revanche nettement plus approprié pour des personnes retraitées qui n’ont pas une telle contrainte, et peuvent aussi potentiellement plus facilement se permettre d’emmener leur compagnon partout avec elles. Outre le fait qu’il ne prend pas beaucoup de place, il aime particulièrement accompagner son maître dans de nouveaux endroits, ce qui en fait d’ailleurs une race de chien idéale pour voyager.
Le Bichon Havanais est en effet un chien très souple : tant que ses maîtres ne sont jamais bien loin et qu’il reçoit de l’attention, il est parfaitement capable de s’adapter à toutes sortes de situations. Être emmené régulièrement dans de nouveaux endroits ne lui pose aucun problème, et il ne voit pas non plus par exemple d’inconvénients à déménager fréquemment.
En revanche, son besoin de proximité implique également qu’il serait malheureux installé à l’extérieur de la maison, par exemple dans une niche. Au demeurant, son petit gabarit en fait une cible facile pour des personnes mal intentionnées ou des prédateurs. Sa place est donc à l’intérieur, aux côtés des siens. Il apprécie néanmoins de vivre dans une maison avec un jardin auquel il peut accéder pour se dégourdir les pattes, mais peut parfaitement s’accommoder d’une la vie en appartement, dès lors qu'il bénéficie de suffisamment de balades et autres activités en extérieur.
En effet, il ne faut pas se laisser induire en erreur par sa petite taille : le Bichon Havanais est actif et doit sortir régulièrement pour être bien mentalement et physiquement. Néanmoins, il n’est pas très difficile de répondre à ses besoins en la matière : une petite heure quotidienne, que ce soit sous la forme de promenades et/ou de séances de jeux (y compris potentiellement en intérieur, par exemple si la météo est mauvaise), est amplement suffisante pour qu’il se sente bien. Il est d’ailleurs possible de prévoir également une petite baignade si l’occasion se présente lors de ses balades : le fait que ses ancêtres vécurent longtemps sur une île n’est peut-être pas étranger à son goût pour l’eau et à ses talents de nageur.
Il excelle également dans bon nombre de sports canins tels que l’agility, le flyball, le freestyle ou encore l’obéissance.
D’ailleurs, il est très simple de lui apprendre des tours pour amuser la galerie, ce qui peut également être un bon moyen de lui permettre de se dépenser.
Il n’en faut pas moins garder en tête que ses capacités demeurent limitées, ne serait-ce que du fait de son gabarit : ce n’est pas un bon choix pour un maître très sportif qui rêve par exemple d’emmener son compagnon faire du vélo ou de longues randonnées avec lui.
Le Bichon Havanais demeure toutefois un compagnon très polyvalent avec qui il est possible d’effectuer bon nombre d’activités. Il y participe d’ailleurs avec d’autant plus d’entrain qu’elles ont une dimension ludique ou reposent sur le renforcement positif. En effet, il est à la fois particulièrement joueur et sensible aux encouragements.
Par ailleurs, son comportement n’est parfois pas sans rappeler celui d’un chat. Ainsi, il aime voir les choses de haut et prendre de la hauteur. Il ne faut donc pas s’étonner de le voir souvent sur les dossiers de canapés ou encore sur les tables.
En outre, il a un côté très espiègle, et trouve par exemple extrêmement amusant de déchiqueter du papier ou encore de courir après des rouleaux de papier toilette. Il possède d’ailleurs une propension assez incroyable à faire du papier son jouet préféré, n’hésitant pas à se mettre en quête de feuilles ou encore de rouleaux d’essuie-tout. De ce fait, mieux vaut d’une part faire attention à bien mettre hors de sa portée tous les documents importants, et d’autre part ne pas le laisser entrer dans les toilettes !
En revanche, les sons qu’il émet sont bien ceux d’un chien, mais il possède une voie grave, si bien que ses aboiements ressemblent davantage à ceux de congénères au gabarit nettement plus imposant. Ils pourraient d’ailleurs mettre en fuite une personne mal intentionnée qui serait en mesure de l’entendre, mais pas de le voir. En tout cas, il n’est pas du genre à la faire entendre à longueur de journée : à part lorsqu’il prévient ses propriétaires de l’arrivée de quelqu’un, il se montre généralement discret.
C’est le cas la plupart du temps, mais pas toujours. En effet, un Bichon Havanais mal éduqué, souffrant d’anxiété de séparation ou bien trop peu stimulé mentalement et physiquement, risque de se mettre à aboyer de manière intempestive. Dans la majeure partie des cas, la source du problème est qu’il s’ennuie ou qu’il est séparé trop souvent ou trop longtemps de son maître, et cela peut être solutionné par exemple en étant plus souvent présent, en lui accordant davantage d’attention ou encore en lui achetant des jouets pour qu’il puisse se divertir. Toutefois, dans certains cas, ces aboiements répétitifs sont le résultat d’une mauvaise éducation, et peuvent être plus difficiles à faire disparaitre une fois ancrés. Il est donc important de veiller à bien l’éduquer et surtout de prendre rapidement les choses à bras le corps si des aboiements intempestifs commencent à apparaître et trahissent une défaillance à ce niveau, quitte à se faire aider par un éducateur canin professionnel.
Enfin, toujours au rayon des problèmes de comportement, la coprophagie (c'est-à-dire le fait de manger des crottes) est assez fréquente chez cette race : il est courant que les chiots Bichons Havanais se mettent à manger leurs propres selles, et ce dès leur plus jeune âge. Il convient donc de toujours ramasser ces dernières, de façon à éviter qu’une telle habitude ne puisse s’installer.
Éducation du Bichon Havanais
Du fait de son bon caractère, de sa grande intelligence et de son envie de plaire à son maître adoré, l’éducation du Bichon Havanais s’avère particulièrement aisée. C’est d’autant plus vrai en utilisant l’apprentissage par le jeu (ludopédagogie), car il est très joueur et toujours volontaire pour ce genre d’activités. Il est donc possible d’aller très loin dans son éducation, en lui apprenant des tours très divers et variés. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ce chien est historiquement un habitué des pistes de cirque et des spectacles en tout genre.
Même si l’envie de satisfaire les demandes de son propriétaire entre en ligne de compte, les récompenses (qu’il s’agisse de friandises, de propos flatteurs ou de caresses) constituent indéniablement une source importante de motivation. En effet, le Bichon Havanais répond très bien aux méthodes d’éducation basées sur le renforcement positif, qui consistent à encourager les bons comportements tout en ignorant les mauvais.
Pour autant, il est important de ne pas se montrer trop gâteux ou conciliant envers son animal, sans quoi il pourrait souffrir de ce qui est communément appelé le syndrome du petit chien. En effet, sa petite taille et son apparence conduisent beaucoup de maîtres à prendre l’habitude de laisser leur compagnon faire à peu près tout ce qu’il veut – après tout, il a l’air si mignon et inoffensif ! Or ce n’est une bonne chose pour aucun des protagonistes, car un chien a besoin de hiérarchie et de règles claires pour être équilibré. À défaut, il risque de devenir instable, agressif, désobéissant et dominant, prenant le contrôle de la maisonnée et en faisant voir de toutes les couleurs à sa famille.
Il ne doit donc pas être gâté outre mesure mais recevoir une éducation juste, sans laisser tout passer mais à l’inverse sans le punir de manière excessive en cas de comportement inapproprié. Les règles doivent être claires, édictées dès son arrivée au sein du foyer et imposées de manière constante par la suite : ce qui est interdit un jour ne saurait être autorisé le lendemain. Il est tout aussi important de faire preuve de cohérence entre les diverses personnes de la famille, car il ne comprendrait pas par exemple que Madame accepte telle chose alors que Monsieur le lui interdit.
Parmi les mauvais comportements qui peuvent finir par s’installer si ses maîtres n’y mettent pas fin rapidement, il y a les aboiements intempestifs. Dans la plupart des cas, ils sont un signal que l’animal est insuffisamment stimulé : lui offrir davantage de présence et d’activités remédie alors au problème. En revanche, ils peuvent aussi tout simplement correspondre à de mauvais comportements qui font que le chien se met à aboyer en des circonstances qui ne le justifient guère. Si la situation se présente, notamment durant son jeune âge, il est donc important d’y mettre fin rapidement, afin d’éviter que l’habitude ne s’installe.
Par ailleurs, si le Bichon Havanais apprend très vite et est dans l’ensemble une race de chien facile à éduquer, il peut mettre beaucoup de temps avant de devenir propre. Il faut donc s’attendre à des accidents dans un premier temps, c’est-à-dire à ce qu’il fasse ses besoins un peu partout dans la maison. Se montrer alors agressif à son encontre ou le punir ne résoudrait rien, mais pourrait au contraire engendrer d’autres problèmes. L’apprentissage de la propreté nécessite persévérance et tact.
Enfin, comme tous les chiens, le Bichon Havanais doit connaître dès son plus jeune âge une période de socialisation au cours de laquelle il rencontrer un grand nombre de personnes, de congénères et de représentants d’autres espèces. Elle doit également être l’occasion de le confronter à toutes sortes d’environnements et de stimuli (bruits, odeurs…). Plus un chien expérimente un large panel de situations et est habitué à la nouveauté lorsqu’il est jeune, plus il se montre équilibré lorsqu’il est adulte, ce qui est le gage d’une existence apaisée et heureuse. Sachant que le Bichon Havanais peut avoir tendance à se montrer timide à l’égard des personnes qu’il ne connaît pas, il ne faut pas hésiter à insister particulièrement sur ce point en lui présentant des personnes aussi diverses et variées que possible, afin que tout au long de sa vie il ne montre aucun signe de stress dans de telles situations.
Santé du Bichon Havanais
Le Bichon Havanais est connu pour être globalement robuste, comme l'illustre d'ailleurs son espérance de vie d'une quinzaine d'années.
En outre, il résiste particulièrement bien aux climats chauds. En revanche, il est nettement moins à l’aise lorsque les températures baissent fortement, si bien qu’il est alors judicieux de le couvrir d’un manteau pour chien et de rester attentif à son état de santé, pour éviter qu’il ne prenne froid. Il n’en reste pas moins apte à vivre sous quasiment toutes les latitudes, hormis les plus hautes.
Bien qu’il jouisse généralement d’une bonne santé, il n’est pas à l’abri de certains problèmes, à commencer par :
- la maladie de Legg-Calve-Perthes, une maladie potentiellement héréditaire qui touche tout particulièrement les races de chien de petite taille. Elle est causée par un apport de sang insuffisant au niveau de la tête du fémur, ce qui entraîne une dégradation de cette dernière et du cartilage environnant. Ce problème peut entraîner une inflammation plus ou moins importante au niveau de la hanche, avec à la clef des boiteries, des difficultés à se mouvoir, et à long terme, le développement d’arthrose. Une opération chirurgicale (ablation de la tête du fémur) suivie d’une période de rééducation permet en général de retrouver une démarche normale ;
- la luxation de la rotule, un problème également assez fréquent chez les chiens de petite taille et qui peut vraisemblablement être d’origine héréditaire. Elle correspond au fait que la rotule glisse hors de sa place initiale, ce qui provoque des douleurs ainsi que des boiteries. En général, une intervention chirurgicale est préconisée pour régler ou soulager les cas les plus graves ;
- la dysplasie de la hanche, une malformation articulaire qui provoque un mauvais placement du fémur dans l’articulation de la hanche. Son apparition peut être favorisée par une prédisposition héréditaire. Elle provoque des douleurs, des boiteries ainsi que de manière générale des difficultés à se déplacer. En outre, chez les sujets âgés, elle favorise le développement de l’arthrose. Si le problème est pris en charge rapidement, il est possible d’atténuer ou de ralentir l’évolution des symptômes grâce à une opération chirurgicale ;
- la dysplasie du coude, qui résulte d’un développement anormal de l’articulation du coude et peut posséder elle aussi une dimension héréditaire. Elle provoque des douleurs plus ou moins importantes en fonction des cas, qui conduisent généralement à des boiteries. Puis, une fois que le chien atteint un certain âge, elle favorise l’apparition d’arthrose. Il est possible de traiter grâce à une intervention chirurgicale les cas identifiés suffisamment tôt ;
- la chondrodysplasie, une maladie génétique souvent qualifiée à tort de nanisme et causée par un problème de développement du cartilage. Les sujets affectés présentent des pattes anormalement courtes et incurvées, mais cela ne les empêche généralement pas de vivre tout à fait normalement. Toutefois, les cas les plus graves peuvent être synonymes d’une paralysie, et nécessitent une intervention chirurgicale ;
- le shunt porto-systémique congénital, une maladie due à la présence d’un vaisseau permettant à une partie du sang de contourner le foie sans être détoxifié. Le sang non détoxifié se retrouve donc redistribué dans l’organisme et peut être source de divers symptômes observables très tôt chez le chiot, comme d’importants retards de croissance, des tremblements de la tête, une démarche anormale, une perte de vision, des problèmes de surdité ou encore des crises de convulsions. Cette maladie est potentiellement héréditaire mais peut être soignée par une opération chirurgicale ;
- la surdité congénitale, lorsque le chiot nait sourd d’une ou deux oreilles et le reste toute sa vie. Quand elle est bilatérale, elle peut être détectée de manière assez précoce, car les chiots touchés ont tendance dès leur plus jeune âge à s’isoler et à se montrer plus calme que leurs frères et sœurs. Ils dorment aussi davantage et ont également bien plus tendance à sursauter ou à montrer des signes de surprise, voire parfois d’agressivité. En revanche, elle est bien plus difficile à identifier quand elle est unilatérale, c’est-à-dire que l’animal n’est sourd que d’une seule oreille. Dans tous les cas, il est impossible de rétablir l’audition ;
- l’hypothyroïdie, un dérèglement hormonal qui correspond à des sécrétions insuffisantes d’hormones thyroïdiennes par la glande thyroïde. Cela peut avoir diverses conséquences plus ou moins lourdes, telles qu’une importante fatigue ou prise de poids, des difficultés à respirer, une fréquence cardiaque anormalement basse, ou encore un poil terne. Il est impossible de la soigner, mais des traitements hormonaux donnés à vie permettent d’atténuer voire de supprimer les symptômes ;
- l’insuffisance de la valve mitrale (ou endocardiose), une maladie dégénérative chronique touchant la valve mitrale, l’une des 4 structures séparant entre elles les différentes cavités cardiaques. Ce problème cause le plus souvent une insuffisance cardiaque, qui se traduit par une fatigue excessive (à l’effort, mais aussi au repos pour les cas les plus avancés), de la toux, des difficultés respiratoires voire des syncopes. Il n’existe à ce jour aucun traitement pour guérir un chien atteint par cette maladie, mais certains permettent au moins de ralentir son évolution ;
- le souffle au coeur, qui est un symptôme d’un grand nombre de maladies cardiaques, héréditaires ou non. Il peut aussi être congénital ou apparaître temporairement, notamment durant certaines phases de croissance. Il se manifeste par un bruit anormal audible à l'auscultation ;
- la cataracte, une maladie oculaire parfois héréditaire qui correspond à une opacification progressive du cristallin, et donc tout aussi progressivement, une perte de la vision, jusqu’à la cécité totale. Elle touche principalement les individus les plus âgés et peut être corrigée par voie chirurgicale si le problème est pris en charge assez tôt ;
- l’atrophie progressive de la rétine, une maladie héréditaire qui consiste en une dégénérescence de la rétine. Elle provoque une perte progressive de la vision, d’abord de nuit puis de jour, et finit par rendre le chien totalement aveugle. Elle est incurable ;
- les otites, du fait de la forme tombante de ses oreilles ;
- les problèmes de dents, comme toutes les races de bichons, qui sont notamment particulièrement touchées par la parodontite. Il est fréquent également que le Bichon Havanais ne soit pas pourvu de la totalité de ses dents ; ce sont alors les molaires et/ou les prémolaires qui manquent à l’appel. Néanmoins, cela ne lui pose pas réellement de difficulté dans sa vie de tous les jours ;
- les allergies diverses, notamment de contact ou alimentaires. Elles peuvent entraîner de nombreux symptômes : démangeaisons, rougeurs sur la peau, yeux larmoyants... Si l’élément allergène peut être retiré de l’environnement du chien, cela suffit généralement à régler le problème. Si ce n’est pas possible, des traitements antihistaminiques permettent au moins d’atténuer des symptômes.
En outre, le Bichon Havanais est prédisposé à l’obésité, car il est gourmand et fortement enclin à manger bien plus que ce dont il a besoin, si son propriétaire le lui en offre la possibilité. Or ceci n’est pas sans conséquences sur sa santé, car le surpoids peut tout aussi bien aggraver des maladies déjà existantes qu’en entraîner de nouvelles.
En tout cas, dans la mesure où une bonne partie des problèmes de santé auxquels la race est prédisposée sont ou peuvent être d’origine héréditaire, passer par un éleveur de Bichon Havanais sérieux est indispensable pour obtenir un chiot qui non seulement a bénéficié d’une bonne socialisation dès son plus jeune âge, mais aussi et surtout est en bonne santé – et a toutes les chances de le rester. En effet, un professionnel digne de ce nom choisit scrupuleusement ses reproducteurs, pour éviter toute transmission d’affection héréditaire. Il doit donc être en mesure de présenter les résultats des tests génétiques effectués sur les parents, voire aussi éventuellement sur le petit. Il doit aussi fournir en parallèle un certificat de bonne santé établi par un vétérinaire, ainsi que le carnet de santé ou de vaccination du chiot, dans lequel sont consignés les vaccins administrés.
Une fois ce dernier adopté, il convient de bien se souvenir qu’il ne doit pas fournir autant d’activité physique qu’un chien adulte. En effet, tout au long de sa phase de croissance, ses articulations et ses os se développent, et sont donc particulièrement fragiles. Des efforts trop intenses ou trop longs pourraient entraîner des blessures voire des malformations, avec donc potentiellement des conséquences à vie.
Par ailleurs, un moyen important de garder son chien en bonne santé tout au long de son existence est de lui faire effectuer au moins une fois par an (et même plus fréquemment lorsque qu’il est âgé) un bilan de santé complet chez le vétérinaire. Ces visites permettent de déceler au plus tôt toute maladie potentielle, que potentiellement aucun symptôme ne trahissait encore. C’est également l’occasion de s’assurer qu’il est à jour de ses vaccins, ou de faire effectuer ses rappels si ce n’est pas le cas.
En parallèle, son maître doit veiller à renouveler ses traitements antiparasitaires tout au long de l’année, chaque fois que cela est nécessaire. En effet, il ne doit jamais cesser d’être protégé également à ce niveau-là.
Entretien du Bichon Havanais
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Le poil d’un Bichon Havanais peut mesurer de 12 à 18 cm. Aussi, les soins à lui prodiguer dépendent du choix effectué par son propriétaire, entre les garder naturellement longs (ce qui est impératif s’il souhaite présenter son chien en exposition canine, et conseillé sous un climat chaud, car cela offre une protection contre les fortes températures) ou les couper régulièrement. Quelle que soit l’option choisie, l’entretien de ce chien n’est pas des plus simples.
Un individu dont le poil est laissé long doit être peigné avec soin deux fois par semaine, sous peine de voir des nœuds se former dans son pelage. Il doit également être baigné et shampouiné de manière hebdomadaire, en utilisant systématiquement un produit spécialement conçu pour les chiens - le pH de leur peau diffère en effet de celui de la peau des humains. S’il a vocation à prendre part à des concours de beauté, mieux vaut que son poil soit ondulé plutôt que lisse, car cela est davantage apprécié lors de ces évènements.
S’il n’est pas brossé, le pelage finit par se corder naturellement, à l’instar par exemple de celui du Komondor ou du Pumi. Même si elle n’est pas acceptée en exposition, ce peut également être une option ; il faut alors compter environ 6 mois pour que les cordes se forment réellement. Le brossage n’est alors plus nécessaire, et il faut simplement prévoir des bains à la même fréquence que si ses poils sont démêlés. Il est par contre particulièrement important de bien les sécher une fois le lavage effectué, sous peine que de la moisissure ne s’installe.
Si au contraire le propriétaire préfère que son compagnon arbore des poils courts, une coupe chez le toiletteur s’impose toutes les 6 à 8 semaines. Comme dans le cas des poils longs, il lui faut également brosser son chien deux fois par semaine, mais deux bains mensuels sont en revanche suffisants - toujours avec un shampoing destiné spécifiquement à la gent canine. Certaines personnes choisissent de s’atteler elles-mêmes à la coupe du poil, plutôt que de faire appel à un professionnel. Cependant, ce travail requiert une certaine expertise, et il est difficile de réussir du premier coup.
Quoi qu’il en soit, le Bichon Havanais possède la particularité de ne pas connaître de périodes de mues saisonnières et, de manière générale, il ne perd pas beaucoup de poils. Cela en fait un parfait compagnon pour les personnes très attachées à la propreté de leur intérieur, mais aussi potentiellement pour celles souffrant d’allergie aux chiens. Cela dit, il convient de garder en tête d’une part qu’aucun chien n’est 100% hypoallergénique, et d’autre part qu’il peut y avoir d’importantes différences d’un individu à l’autre, y compris au sein d’une même race. Par conséquent, rien ne remplace un essai en conditions réelles, c’est-à-dire de passer plusieurs heures en compagnie de l’animal dont l’adoption est envisagée, pour s’assurer que tout se passe bien.
Par contre, comme tout chien aux oreilles qui tombent, le Bichon Havanais présente un risque prononcé d’otites, si bien qu’une vigilance toute particulière est nécessaire à ce niveau. Il convient donc de les vérifier et de les nettoyer chaque semaine, mais aussi de prendre l’habitude de les sécher au retour de promenades pluvieuses ou dans des lieux humides, ou encore bien sûr après un bain.
Il faut aussi vérifier l’état des yeux de son compagnon une fois par semaine et en nettoyer les contours au besoin. C’est souvent le cas s’il possède de longs poils, car ceux-ci peuvent irriter ses yeux et provoquer des larmoiements excessifs. Lui faire des couettes ou couper les poils à ce niveau-là sont de bons moyens d’éviter ce problème. Ses yeux peuvent également être larmoyants de façon tout à fait naturelle, mais si ces larmoiements sont excessifs, un examen par le vétérinaire s’impose, car ils pourraient être un symptôme d’une maladie.
Il faut par ailleurs veiller à régulièrement brosser les dents de son chien, afin de limiter la formation de plaque dentaire qui, en se transformant en tartre, peut notamment être à l’origine du développement de maladies bucco-dentaires. Les chiens de type bichon sont d’ailleurs particulièrement enclins aux problèmes de dents, et le Bichon Havanais ne fait pas exception. Par conséquent, mieux vaut opter pour un brossage quotidien, ou au moins trois fois par semaine, en veillant à utiliser systématiquement un dentifrice spécialement conçu pour les chiens.
Enfin, les griffes du Bichon Havanais poussent rapidement et doivent donc être coupées régulièrement. La fréquence peut être plus ou moins élevée en fonction des chiens et de leur niveau d’activité, mais est généralement d’une ou deux fois par mois. De fait, à partir du moment où on les entend toucher le sol lorsqu’il marche, c’est que l’heure est venue de s’en occuper. À défaut, elles pourraient le gêner voire se casser et le blesser.
Qu’il s’agisse du pelage, des oreilles, des yeux, des dents ou encore des griffes, les gestes d’entretien d’un Bichon Havanais ne sont pas particulièrement complexes, mais ils doivent être répétés assez régulièrement et effectués avec soin, pour être efficace tout en évitant de lui faire mal voire de le blesser. Aussi, la première fois, il peut être judicieux de les apprendre auprès d’un toiletteur professionnel ou d’un vétérinaire. En outre, mieux vaut qu’ils soient parfaitement acceptés par l’intéressé, d’autant qu’ils sont répétés souvent tout au long de son existence ; pour cela, il est important de l’habituer très tôt à ces différentes manipulations. Avec un peu de chance, les séances de nettoyage peuvent devenir des moments tendres et agréables tant pour l’animal que pour son maître.